

Wall Street en ordre dispersé, l'élan autour du deal entre OpenAI et AMD cale
La Bourse de New York évolue sans direction claire lundi, l'enthousiasme provoqué à l'ouverture par la commande géante de puces électroniques passée par OpenAI au groupe américain de semiconducteurs AMD ayant quelque peu diminué.
Vers 14H15 GMT, l'indice Nasdaq, à coloration technologique, avançait de 0,44% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,17%. Le Dow Jones, dont la méthode de calcul est très différente des autres indices, perdait en revanche 0,53%.
Globalement, les investisseurs se sont "réveillés de bonne humeur ce matin" et cet état d'esprit a été alimenté par "un flux positif d'opérations", juge auprès de l'AFP Steve Sosnick, d'Interactive Brokers.
L'analyste relève en particulier l'annonce par la directrice générale d'Advanced Micro Devices (AMD), Lisa Su, d'un contrat avec OpenAI avec le "potentiel de générer un chiffre d'affaires nettement supérieur à 100 milliards de dollars étalés sur les prochaines années".
AMD s'est engagé à livrer au créateur de ChatGPT plusieurs millions de processeurs graphiques considérés comme essentiels au développement de l'intelligence artificielle (IA).
Dans les premiers échanges après l'ouverture de Wall Street, son titre a gagné jusqu'à plus de 37%. Vers 14H05 GMT, il était toujours très recherché, avançant de près de 26% à 207,58 dollars.
"C'est une bonne chose que (OpenAI) cherche à diversifier ses sources d'approvisionnement", estime Steve Sosnick.
L'entreprise californienne dépend largement du mastodonte Nvidia avec qui elle a signé fin septembre un nouveau contrat portant sur plus de 100 milliards de dollars d'équipements.
Lundi, la première capitalisation mondiale reculait quelque peu, lâchant 1,16% à 185,48 dollars.
OpenAI "a littéralement des centaines de milliards de dollars d'engagements" et "très peu de questions sont posées sur la manière" dont elle va les financer, relève Steve Sosnick.
L'entreprise ne devrait générer que 13 milliards de dollars de revenus cette année et ne table sur un premier bénéfice qu'en 2029, de l'aveu même de son patron Sam Altman.
"A l'heure actuelle, le marché est d'humeur à accepter les bonnes nouvelles comme telles, et à s'inquiéter des détails plus tard", juge M. Sosnick.
Selon lui, la même vision s'applique à la paralysie budgétaire aux Etats-Unis, qui entre lundi dans sa deuxième semaine.
Si un vote est prévu en fin de journée lundi, le blocage risque de s'étendre, vu les débats acerbes entre républicains et démocrates. Donald Trump a assuré de son côté avoir mis à exécution sa menace de licencier des fonctionnaires.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à échéance dix ans se tendait, à 4,14% vers 14H05 GMT contre 4,12% à la clôture vendredi.
Côté entreprises, la banque régionale Comerica (+13,02% à 79,75 dollars) bondissait à l'annonce de son rachat par Fifth Third Bancorp (-2,30% à 43,39 dollars) pour près de 11 milliards de dollars.
Cette fusion accouchera d'un acteur de poids, qui sera parmi les dix plus importants établissements bancaires des Etats-Unis avec environ 280 milliards de dollars d'actifs.
Le constructeur de véhicules électriques Tesla (+2,45% à 440,30 dollars) était recherché après avoir publié une mystérieuse vidéo sur le réseau social X, perçue par les spécialistes comme un teasing pour le lancement d'un nouveau modèle.
C.Bertrand--JdB