

La onzième étape du Tour de France: de l'action autour de Toulouse
La onzième étape du Tour de France propose mercredi une boucle de 156 km autour de Toulouse où les sprinteurs ont souvent été à la fête mais devraient souffrir cette fois sur un terrain rendu volontairement exigeant.
Au lendemain de la journée de repos, le peloton remet en route en empruntant les coteaux du sud de Toulouse avec une succession de bosses propres, selon la philosophie des organisateurs d'ASO, à épicer les débats.
"Toulouse fait partie des étapes qu'on a retravaillées après le dernier Tour de France. Traditionnellement, Toulouse, c'est une arrivée au sprint. Mais là, vu le côté monotone des étapes de sprinteurs, on a décidé de modifier le parcours", explique Thierry Gouvenou, l'architecte du parcours, à l'AFP.
Dans les cinquante derniers kilomètres, la route devient ainsi "extrêmement casse-pattes avec d'abord trois côtes de quatrième catégorie avant ce fameux mur à huit kilomètres de l'arrivée, la côte de Pech David, qui fait 12,5% de moyenne sur 800 mètres avec quasiment 20% au pied".
Ce raidard pourrait bien éliminer une bonne partie des sprinteurs. "Il va vraiment falloir de bonnes jambes pour passer ce talus. Au sommet, il y a une descente technique, suivie de cinq kilomètres de plat. Ce sera très difficile de se replacer si on a perdu des places dans Pech David", insiste Gouvenou.
Pendant toute la première semaine du Tour déjà, le responsable du parcours s'était efforcé à placer la moindre côte sur le tracé pour tromper l'ennui des étapes de plaine.
Cette volonté était déjà présente il y a un siècle lorsque Henri Desgrange, l'organisateur du premier Tour en 1903, s'était tellement ennuyé devant une étape remportée en 1909 par Jean Alavoine à Toulouse qu'il avait décidé d'éviter la ville rose pendant trente ans et de mettre les Pyrénées au menu dès l'année suivante.
L'édition 1910 fut ainsi marquée par une étape entrée dans la légende de 326 km (et... 7.000 m de dénivelé) entre Luchon et Bayonne avec les ascensions des cols de Peyresourde, d'Aspin, du Tourmalet, d'Aubisque et d'Osquish, avec un départ à 3h30 du matin.
"Vous êtes des assassins. Oui, des assassins!", lança aux organisateurs le futur vainqueur d'étape et du Tour, Octave Lapize, après avoir été obligé de mettre pied à terre à plusieurs reprises.
Départ de Toulouse à 13h15 (réel à 13h45), arrivée à Toulouse à 17h14 (horaire calculé sur une moyenne de 45 km/h)
K.Laurent--JdB