

Mondial des clubs: le Real fait corps et donne une leçon de réalisme à Pachuca
Serrer les dents, puis les montrer: réduit à dix pendant quasiment tout le match, le Real Madrid a fait le dos rond et donné une leçon de réalisme à Pachuca (3-1) dimanche, montrant enfin un meilleur visage au Mondial des clubs.
Grâce à ce premier succès dans la compétition, les Merengues prennent provisoirement la tête du groupe H avec 4 points, en attendant l'opposition entre Salzbourg (3 pts) et Al Hilal (1 pt) en fin d'après-midi. Dernier, sans point marqué, Pachuca est proche de l'élimination.
Sous une chaleur étouffante (35 degrés) à Charlotte, dès les premières minutes de la rencontre, on était pourtant en droit de se demander comment les Madrilènes tiendraient le coup physiquement après l'exclusion précoce de Raul Asencio (7e), en retard sur un long ballon envoyé à Salomon Rondon et à la faute en le ceinturant en position de dernier défenseur juste en dehors de la surface.
Le coup franc n'a rien donné mais la perspective d'une rude bataille s'est faite plus grande sans l'Espagnol, déjà coupable du penalty égalisateur d'Al Hilal mercredi et qui passe totalement à côté de son tournoi.
Alors c'est mentalement, déjà mû par le devoir de gagner et d'en faire plus qu'au décevant premier match, que le Real a su faire corps et punir l'équipe mexicaine quand les occasions se sont présentées.
D'abord par Jude Bellingham d'un tir croisé du gauche, au bout d'une superbe contre-attaque menée par Gonzalo Garcia et Fran Garcia en passeur décisif (35e). Positionné en soutien des attaquants, l'Anglais a souvent joué juste dans la transition.
- Automatismes prometteurs -
Puis par Arda Güler, préféré à Rodrygo dans le onze-type en l'absence de Kylian Mbappé insuffisamment remis de sa gastro-entérite aiguë, a doublé le score, parfaitement servi dans la surface par Gonzalo Garcia (43e).
Et voilà comment à la pause le Real s'est mis à l'abri, après avoir plusieurs fois tangué pourtant face aux initiatives de Pachuca. Il l'a surtout dû à son gardien Thibaut Courtois, impeccable sur sa ligne pour repousser des frappes de John Kennedy puis Alan Bautista (20e) ou encore de Salomon Rondon (40e).
Sous les yeux des 70.248 spectateurs ayant rempli le Bank Arena Stadium, le Real abondamment encouragé a enfoncé le clou en seconde période avec un troisième but de Federico Valverde qui a été, en bon capitaine, jamais avare d'efforts dans l'entre-jeu, le symbole de la grinta madrilène.
Après d'autres échecs face à Courtois, la réduction du score des Mexicains, par Elias Montiel dont le tir légèrement dévié par un Madrilène a pris le gardien belge à contre-pied, a été anecdotique (80e).
Le scénario d'une infériorité numérique et l'adversité qui a tout tenté pour en profiter ont été finalement les meilleurs ressorts pour forcer le Real à montrer de quel bois il est fait dans cette compétition.
Et il était notable de voir d'ailleurs que dans ces conditions, contrainte de privilégier le jeu rapide en contre-attaque, l'équipe de Xabi Alonso a trouvé des automatismes prometteurs sur le plan offensif pour la suite.
O.Leclercq--JdB