Journal De Bruxelles - Euroligue: Motiejunas, cheville ouvrière de la résurrection monégasque

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Euroligue: Motiejunas, cheville ouvrière de la résurrection monégasque
Euroligue: Motiejunas, cheville ouvrière de la résurrection monégasque

Euroligue: Motiejunas, cheville ouvrière de la résurrection monégasque

"Confiance et humilité": l'expérimenté pivot lituanien de Monaco Donatas Motiejunas, 31 ans, un des hommes du renouveau de la "Roca Team", sait que le challenge sera difficile à relever vendredi contre le Real Madrid, leader de l'Euroligue et ogre de la compétition.

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Rien ne semble arrêter Monaco en Euroligue actuellement. Après un gros trou d'air (sept défaites en huit matches) qui a coûté sa place à l'entraîneur Zvezdan Mitrovic, la "Roca Team" vient d'enchaîner quatre victoires probantes. La dernière, à Saint-Petersbourg (86-77), en fait même un postulant sérieux au Top 8.

"On a retrouvé la confiance, c'est certain", a déclaré à l'AFP le Lituanien Motiejunas, pilier avec Mike James et Dwayne Bacon de l'équipe du nouvel entraîneur Sasa Obradovic.

"Mais on connaît le talent du Real Madrid, ses forces physiques et offensives", poursuit le pivot. "On reste humble devant eux, loin de tout excès de confiance."

Motiejunas croit cependant Monaco capable de rivaliser avec la meilleure équipe d'Europe, "à condition de faire tout un peu plus". "C'est-à-dire, se battre sur tous les ballons, aider systématiquement le coéquipier, défendre plus fort, maîtriser nos systèmes et avoir envie de prouver notre niveau collectif."

- Libéré par Obradovic -

D'ailleurs, pour lui, "les trois prochains matches définiront le futur de Monaco en Euroligue". "Avec trois victoires contre Madrid, Kazan et au Panathinaikos, on peut réussir à accrocher le Top 8, mais ce sera très compliqué", reconnaît-il.

Motiejunas vient de passer cinq saisons en NBA (262 matches), puis quatre autres en Chine. Après un temps de réadaptation à la rudesse des parquets européens, tout a changé pour lui depuis l'arrivée d'Obradovic.

"Sasa (Obradovic) est un passionné, fou de basket-ball, et il le transmet", souligne-t-il. "Tout allait mal. Il a remis de la discipline, de l'ordre sur le plan tactique, mental et physique. Il pousse à la concentration extrême. La défense est devenue prioritaire. Cela me convient."

Avec plus de 17 points de moyenne sur les quatre derniers matches, Motiejunas a gagné en constance, alors qu'il lui arrivait d'être performant sur une séquence de cinq minutes avant de disparaître.

"Je ne me reconnaissais pas", avoue-t-il. "J'étais pourtant bien physiquement. Mais Sasa a vite compris mes qualités. Il m'a aidé sur le plan offensif. J'ai un rôle précis et du crédit dans l'équipe, tout le monde sait comment jouer avec moi. Et je suis enfin à mon niveau."

-"Marquer l'histoire du club"-

Ce niveau avait fait de lui un élément essentiel des Houston Rockets en 2014-2015, avant de se voir refuser un contrat de quatre ans et 37 millions de dollars aux Pistons de Detroit pour ne pas avoir satisfait à la visite médicale. Ce qu'il considère toujours comme une injustice.

Depuis, Motiejunas a rebondi en Chine où il a enchaîné les saisons. "C'est très intense là-bas", assure-t-il. "On demande aux étrangers de disputer toutes les minutes. J'encourage ceux qui dénigrent ce championnat à bien le regarder."

Devenu star en Chine, où il a gardé de "très nombreux amis" et où il "est devenu un meilleur être humain", ce globetrotteur n'a pourtant pas hésité à accepté une année de contrat à Monaco dans un contexte radicalement opposé.

"C'est bien plus calme ici", sourit-il. "Mais si le changement est énorme, les objectifs sont les mêmes: gagner un titre. Je veux que mon travail soit reconnu et marquer l'histoire du club pour que dans 10 ans, on se souvienne de moi."

"Les opportunités en NBA sont passées désormais", alors Motiejunas veut optimiser sa période monégasque. D'ailleurs, son retour en Europe intéresse aussi le nouveau sélectionneur lituanien, Kazys Maksvytis. "Nous avons parlé ensemble. S'il y a besoin, je suis prêt. Mais il a beaucoup de bons joueurs", conclut, toujours humble, le vice-champion d'Europe 2013.

S.Vandenberghe--JdB