

Le gouvernement veut remettre la Sécurité sociale à l'équilibre en 2029, indique Mme de Montchalin
Le gouvernement veut rétablir l'équilibre financier de la Sécurité sociale en 2029, a indiqué mercredi la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale et au Sénat.
"L'objectif que nous voulons, c'est que nous revenions à l'équilibre avant 2029" en ce qui concerne la Sécurité sociale, a déclaré Mme de Montchalin devant les sénateurs.
"Entre 2010 et 2019, la Sécu est revenue à l'équilibre. Entre 2020, l'année du Covid et 2029 (...) nous devons de nouveau revenir à l'équilibre", a-t-elle indiqué.
"Il y a cinq ans, pas 50 ans, cinq ans, nous étions à l'équilibre et donc nous devrions pouvoir là aussi, trouver les moyens de le faire", a-t-elle ajouté.
Un retour à l'équilibre de la Sécurité sociale en 2029 représenterait un tournant majeur par rapport aux projections actuelles.
Selon les prévisions du gouvernement dans le budget de la Sécurité sociale 2025, le déficit s'élèvera à 24,1 milliards en 2028 (dernière année de prévision disponible), dont 16,8 milliards pour l'assurance maladie et 5,8 pour l'assurance vieillesse.
"La semaine prochaine, mardi, nous réunissons avec Catherine Vautrin la commission des comptes de la Sécurité sociale et nous allons tenir un bilan implacable et complet de la situation de l'année 2024 et des mesures de redressement que nous proposent toutes les parties prenantes", a déclaré Mme de Montchalin.
A l'Assemblée nationale peu avant, Mme de Montchalin avait déjà affiché cet objectif de retour à l'équilibre de la Sécurité sociale en 2029.
Le gouvernement compte notamment s'appuyer sur les trois rapports demandés il y a quelques mois par François Bayrou au Haut conseil de financement de la Sécurité sociale (HCFiPS), Haut conseil pour l'avenir de l'Assurance maladie (HCAAM) et le Haut conseil de la famille de l'enfance et de l'âge (HFCEA), a-t-elle expliqué.
Devant les sénateurs, François Bayrou a estimé de son côté qu'il allait falloir "reprendre totalement la question du financement de notre modèle social".
Il a indiqué que "rien n'est écarté" parmi les mesures qui pourraient être décidées pour redresser les comptes publics, y compris la "TVA sociale" dénoncée par la gauche. Mais "aucune des mesures" qui composeront le futur plan de retour à l'équilibre des comptes publics "n'est arrêtée" pour l'instant, a-t-il précisé.
Le Premier ministre n'a pas exclu que dans le prolongement des négociations en cours sur la réforme des retraites, les partenaires sociaux s'emparent de la question du financement de la protection sociale. "Il est tout à fait possible que nous nous accordions" pour qu'ils s'en saisissent, a-t-il dit.
Y.Niessen--JdB