Journal De Bruxelles - Rubio optimiste sur la mise en place d'une force internationale à Gaza

Euronext
AEX 0.52% 978.97
BEL20 -0.17% 4994.29
PX1 0% 8225.63
ISEQ 1.42% 11768.23
OSEBX -0.59% 1642.83 kr
PSI20 0.19% 8369.58
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -0.31% 3917.4
N150 0.38% 3751.06
Rubio optimiste sur la mise en place d'une force internationale à Gaza
Rubio optimiste sur la mise en place d'une force internationale à Gaza / Photo: Fadel SENNA - POOL/AFP

Rubio optimiste sur la mise en place d'une force internationale à Gaza

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, en visite en Israël pour consolider le fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza, s'est dit optimiste vendredi en affirmant que plusieurs pays étaient prêts à participer à une force internationale de stabilisation.

Taille du texte:

M. Rubio a achevé une série de visites de hauts responsables américains en Israël, après celles de l'émissaire Steve Witkoff, de Jared Kushner, le gendre du président Donald Trump, et du vice-président JD Vance.

Le secrétaire d'Etat, arrivé jeudi en Israël, s'est dit "optimiste" sur le maintien du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, en vigueur depuis le 10 octobre et basé sur le plan de Donald Trump qui vise à mettre fin définitivement à deux ans de guerre.

"Il faudra que ce soient des personnes ou des pays avec lesquels Israël se sente à l'aise", a toutefois averti M. Rubio, en précisant qu'Israël aurait un droit de veto sur la composition de la force et pourrait notamment s'opposer à la participation de la Turquie.

Premier pays à majorité musulmane à avoir reconnu Israël, la Turquie, sous la présidence de Recep Tayyip Erdogan, a accueilli des dirigeants du Hamas et s'est montrée une critique virulente d'Israël.

En outre, M. Rubio a déclaré que les Etats-Unis pourraient chercher à obtenir un mandat des Nations unies pour l'ISF, réclamé par certains pays.

Tous les responsables américains en visite ces derniers jours en Israël se sont montrés rassurants sur la tenue du cessez-le-feu, qui avait semblé fragilisé dimanche par des bombardements israéliens sur Gaza, déclenchés par des tirs qui ont coûté la vie à deux soldats.

- Normalisation -

En visite vendredi au Centre de coordination militaro-civile (CCMC), l'organisme de surveillance de la trêve sous supervision américaine, à Kiryat Gat, dans le sud-ouest d'Israël, M. Rubio a évoqué un éventuel élargissement des accords d'Abraham, par lesquels les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc ont normalisé en 2020 leurs relations avec Israël.

"Beaucoup de pays ont manifesté leur intérêt" pour ces accords, a-t-il dit. "Il y en a qui sont plus grands que d'autres", a-t-il ajouté, sans préciser de quels pays il parlait.

L'Arabie saoudite, qui abrite les sanctuaires les plus importants de l'islam, est en pourparlers avec les Etats-Unis depuis des années en vue de normaliser ses relations avec Israël.

Mais Ryad réclame désormais la création d'un Etat palestinien en échange d'une normalisation.

Par ailleurs, la question de l'annexion de la Cisjordanie s'est invitée dans le ballet diplomatique américain, avec un vote à la Knesset mercredi en faveur de l'examen de deux projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne sur ce territoire palestinien, occupé par Israël depuis 1967.

Jeudi soir, Donald Trump a assuré depuis Washington qu'"Israël perdrait tout le soutien des Etats-Unis si cela se produisait". Une position répétée vendredi par son secrétaire d'Etat.

M. Netanyahu a de son côté évacué jeudi toute suggestion de tension avec les Etats-Unis, en qualifiant M. Rubio d'"ami extraordinaire d'Israël".

Outre le déploiement de l'ISF, les phases ultérieures du plan Trump prévoient un nouveau retrait israélien de Gaza, le désarmement du Hamas et la reconstruction du territoire notamment.

Le mouvement islamiste palestinien a jusqu'à présent refusé d'envisager son désarmement et ses combattants se sont redéployés dans plusieurs secteurs de Gaza depuis le début de la trêve, affrontant des groupes armés dont il accuse certains de "collaborer" avec Israël.

Parallèlement, vendredi, l'épouse de Marwan Barghouti, célèbre dirigeant palestinien écroué en Israël depuis 2002, a appelé Donald Trump à aider à sa libération.

L'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait 68.280 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans le petit territoire, où l'aide entre en quantité "insuffisante" malgré la trêve, a averti jeudi l'Organisation mondiale de la Santé.

E.Goossens--JdB