Journal De Bruxelles - Affaire Legrand-Cohen: l'Arcom veut travailler sur "l'impartialité du service public"

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Affaire Legrand-Cohen: l'Arcom veut travailler sur "l'impartialité du service public"
Affaire Legrand-Cohen: l'Arcom veut travailler sur "l'impartialité du service public" / Photo: Ludovic MARIN - AFP/Archives

Affaire Legrand-Cohen: l'Arcom veut travailler sur "l'impartialité du service public"

Le régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom, veut "approfondir ses travaux sur l'impartialité du service public", a-t-il annoncé jeudi, après avoir entendu la veille les présidentes de France Télévisions et Radio France au sujet de l'affaire Legrand-Cohen.

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"Dans un contexte de défiance à l'égard des institutions et des médias (...), l'Arcom souhaite poursuivre et approfondir ses travaux visant à conforter l'impartialité de l’audiovisuel public et à en mesurer la perception par le public", a expliqué l'autorité indépendante dans un communiqué.

L'Arcom a pour cela "décidé de lancer un travail destiné à objectiver la portée concrète de l'exigence d'impartialité" de l'audiovisuel public, a-t-elle poursuivi, sans en préciser les modalités.

Le régulateur va également mettre sur pieds "une étude indépendante - quantitative et qualitative - sur la perception et les attentes du public en la matière".

Il compte y associer les comités d’éthiques de France Télévisions et Radio France.

Les présidentes des deux groupes publics, Delphine Ernotte Cunci et Sibyle Veil, ont été entendues mercredi par l'Arcom au sujet de l'affaire Legrand-Cohen.

Les journalistes Thomas Legrand et Patrick Cohen sont accusés de connivence avec le PS après la diffusion début septembre, par le magazine conservateur L'Incorrect, d'une vidéo les montrant en pleine conversation avec deux responsables socialistes.

Cette affaire a provoqué un conflit inédit, à un an et demi de la présidentielle de 2027.

D'un côté, les médias privés dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, dont CNews et la radio Europe 1, accusent l'audiovisuel public de parti pris pour la gauche. De l'autre, France Télévisions et Radio France contre-attaquent et en appellent à l'Arcom et aux pouvoirs publics.

Dans son communiqué, l'Arcom rappelle qu'elle n'est pas compétente pour se prononcer "sur des vidéos qui n’ont pas été diffusées à l'antenne, ni sur le respect de la déontologie professionnelle des journalistes, qui relève de leur employeur".

L'autorité "intervient, en revanche, en tant que garante de l'impartialité et de l'indépendance du secteur public de la communication audiovisuelle".

W.Dupont--JdB