Journal De Bruxelles - Les partisans de Bolsonaro appelés à descendre dans la rue avant le verdict de la Cour suprême

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Les partisans de Bolsonaro appelés à descendre dans la rue avant le verdict de la Cour suprême
Les partisans de Bolsonaro appelés à descendre dans la rue avant le verdict de la Cour suprême / Photo: Sergio Lima - AFP

Les partisans de Bolsonaro appelés à descendre dans la rue avant le verdict de la Cour suprême

Les partisans de Jair Bolsonaro sont appelés à manifester dimanche dans les principales villes du Brésil, une démonstration de force avant la décision de la Cour suprême sur le sort de l'ancien président, jugé pour tentative de coup d'Etat.

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Le procès historique de M. Bolsonaro et de ses sept co-accusés est entré cette semaine dans sa phase finale. Le verdict devrait être connu d'ici le 12 septembre.

Accusé d'avoir conspiré pour assurer son "maintien autoritaire au pouvoir" malgré sa défaite aux élections de 2022 face à son rival de gauche Luiz Inácio Lula da Silva, le leader d'extrême droite, un ancien capitaine de l'armée, encourt jusqu'à 43 ans de prison.

Cette affaire a suscité l'ire du président américain Donald Trump, allié de Jair Bolsonaro.

Ses soutiens politiques, qui le considèrent pratiquement condamné d'avance, tentent de faire pression au Parlement pour faire voter un projet de loi visant à amnistier des centaines de personnes condamnées pour avoir pris part aux émeutes de Brasilia le 8 janvier 2023.

Jair Bolsonaro se trouvait aux Etats-Unis à ce moment-là, mais il est accusé d'avoir incité les émeutiers. Ce jour-là, des milliers de ses sympathisants avaient saccagé les lieux de pouvoir, réclamant une intervention militaire pour déloger le président Lula , une semaine après son investiture.

- "Le Brésil réagit" -

Les alliés de l'ancien chef de l'Etat, à la tête du pays entre 2019 et 2022, ont organisé des rassemblements ce dimanche sous le slogan "Le Brésil réagit".

Les manifestations doivent démarrer à Rio de Janeiro avant le début de la principale manifestation dimanche après-midi à São Paulo, sur l'emblématique Avenida Paulista.

Le pasteur évangélique ultra-conservateur Silas Malafaia, organisateur de l'événement, et plusieurs candidats d'extrême droite à la présidentielle seront présents, dont le gouverneur de São Paulo, Tarcisio de Freitas, considéré comme le successeur potentiel de M. Bolsonaro. Il est aussi un fervent partisan de l'amnistie.

Les plus proches alliés de l'ex-président comptent faire en sorte que l'amnistie concerne aussi ce dernier s'il est condamné par la Cour suprême.

Inéligible jusqu'en 2030 et assigné à résidence depuis début août, Jair Bolsonaro, 70 ans, clame son innocence et crie à la "persécution" politique.

Le jour de l'Indépendance, le président Lula mènera le traditionnel défilé officiel à Brasilia sous le slogan "Brésil souverain", suite aux droits de douane punitifs de 50% imposés par M. Trump, qui a dénoncé une "chasse aux sorcières".

Les autorités ont renforcé la sécurité du défilé avec 2.000 agents déployés et des troupes supplémentaires en alerte, a confirmé la police militaire de Brasilia.

Le président Lula, 79 ans, qui envisage de se représenter aux élections de 2026, a mis en garde cette semaine contre les risques d'amnistie si la question est portée devant le Congrès.

"Si le vote a lieu au Parlement, l'amnistie est un risque (...) car l'extrême droite est encore très forte", a-t-il affirmé récemment lors d'une rencontre avec des militants à Belo Horizonte (sud-est).

"Cette bataille doit aussi être menée par le peuple", a ajouté l'ancien syndicaliste, figure historique de la gauche brésilienne.

Plus de 600 personnes ont été condamnées pour les émeutes de 2023, qui ont constitué, selon le parquet, l'"ultime espoir" de voir aboutir le plan putschiste imputé à Jair Bolsonaro et ses co-accusés.

Le président de la Chambre des députés, Hugo Motta, assure que "rien n'est arrêté" au sujet de l'amnistie, tout en admettant l'intensification des négociations ces derniers jours pour porter la question devant le Congrès.

P.Claes--JdB