Israël a accepté une proposition américaine de trêve à Gaza, selon la Maison Blanche
Israël a accepté la proposition de cessez-le-feu à Gaza formulée par le président Donald Trump, a annoncé jeudi la Maison Blanche, le Hamas ayant indiqué auparavant qu'il examinait une nouvelle proposition américaine.
Les négociations sur un cessez-le-feu visant à mettre fin à près de 20 mois de guerre dévastatrice n'ont pas encore abouti depuis la reprise par l'armée israélienne de ses opérations dans la bande de Gaza en mars après une brève trêve.
- Evacuation d'un hôpital -
"Israël a signé cette proposition avant qu'elle ne soit envoyée au Hamas", et "les discussions se poursuivent", a-t-elle ajouté.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a lui indiqué dans un communiqué avoir reçu de la part des médiateurs "la nouvelle proposition" de Steve Witkoff, émissaire américain pour le Moyen-Orient, et qu'il l'étudiait "d'une manière responsable", sans autre précision.
La situation humanitaire à Gaza reste désastreuse même si l'aide commence enfin à rentrer dans le territoire après un blocus de plus de deux mois imposé par Israël.
Israël a intensifié son offensive à Gaza le 17 mai dans le but affiché de prendre le contrôle de la totalité de ce territoire palestinien, d'anéantir le Hamas et de libérer les derniers otages, enlevés lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre.
La Défense civile de Gaza a indiqué à l'AFP que 54 personnes avaient été tuées jeudi dans des attaques israéliennes, 23 d'entre elles dans une frappe sur une maison à Al-Bureij, et deux autres par des tirs israéliens près d'un centre de distribution d'aide de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), nouvelle organisation créée avec le soutien d'Israël et des Etats-Unis.
Interrogée par l'AFP sur la frappe à Al-Bureij et les tirs près du centre d'aide, l'armée israélienne a déclaré qu'elle examinait ces incidents.
Dans un communiqué, elle a déclaré avoir frappé "des dizaines de cibles terroristes dans toute la bande de Gaza" au cours de la journée écoulée.
Selon elle, un employé d'une société sous-traitante pour l'armée israélienne a par ailleurs été tué jeudi dans le nord de la bande de Gaza.
Jeudi également, l'hôpital Al-Awda, dans le nord de la bande de Gaza, a affirmé que les forces israéliennes procédaient à une évacuation forcée de ses locaux dans le territoire palestinien où l'armée poursuit son offensive.
En pleine intensification de ses opérations militaires dans le territoire palestinien assiégé, Israël a partiellement levé la semaine dernière le blocus total de l'aide à Gaza imposé depuis le 2 mars.
- "Punition collective" -
Une distribution chaotique avait fait mardi 47 blessés dans un centre de la GHF, selon le Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme dans les Territoires palestiniens occupés.
Cette organisation a récemment mis en place un système de distribution critiqué par l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.
Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes.
Le Hamas retient aussi toujours la dépouille d'un soldat israélien tué en 2014 lors d'une précédente guerre à Gaza.
Plus de 54.249 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
La Russie a dénoncé jeudi une "punition collective de la population civile" à Gaza, en appelant à mettre fin "immédiatement à l'effusion de sang".
T.Moens--JdB