Journal De Bruxelles - Israël élargit son offensive à Gaza, 32 Palestiniens tués selon les secours

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Israël élargit son offensive à Gaza, 32 Palestiniens tués selon les secours

Israël élargit son offensive à Gaza, 32 Palestiniens tués selon les secours

Israël a intensifié samedi son offensive dans la bande de Gaza avec l'objectif de "vaincre" le Hamas, les secours locaux faisant état d'au moins 32 morts dans les bombardements israéliens du territoire palestinien dévasté et assiégé.

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Face à l'expansion des opérations israéliennes à Gaza, les appels internationaux pour un cessez-le-feu se sont multipliés. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a déclaré de son côté qu'un nouveau cycle de négociations indirectes avec Israël avait débuté à Doha "sans aucune condition préalable".

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent contre Israël menée le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine.

Après la fin d'une tournée dans le Golfe du président américain Donald Trump, l'armée israélienne a annoncé avoir "lancé des frappes d'envergure et acheminé des forces pour prendre le contrôle de zones" de Gaza.

Le but "de l'expansion de l'opération est d'atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris la libération des otages et la défaite du Hamas", a-t-elle précisé, en allusion aux otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre.

- "Assez!" -

Samedi, la Défense civile à Gaza a fait état de 32 morts dans les bombardements, en majorité des femmes et des enfants.

Une attaque contre une maison à Deir el-Balah (centre) a fait neuf morts, dont un bébé de sept mois, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

"Nous nous sommes réveillés à 02H00 du matin par une forte explosion qui a secoué tout le secteur", raconte Oum Fadi Qouzaat. "Il y avait du sang et des morceaux de corps partout".

"A qui devons-nous nous plaindre? A qui devons-nous nous adresser? Assez de massacre et de tueries, assez de bombardements!" a crié Jamalat Wadi à Deir al-Balah, où des tentes de déplacés ont été touchées par les frappes.

A pied, entassés avec quelques effets personnels dans des camionnettes ou sur des charrettes, des habitants ont continué de fuir Jabalia (nord).

D'autres restés sur place, dont des enfants, se bousculent pour recevoir un repas préparé par une association caritative locale.

A Tel-Aviv, des centaines d'Israéliens ont de nouveau manifesté contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu et appelé à la libération des otages.

- "Plus qu'inhumaine" -

Après le blocage de négociations pour prolonger une trêve qui a duré deux mois, Israël a repris le 18 mars ses bombardements à Gaza. En outre, depuis le 2 mars, il bloque l'entrée de toute aide humanitaire vitale pour la population du territoire.

Le gouvernement Netanyahu a annoncé début mai un plan pour "la conquête" de Gaza prévoyant le déplacement de la plupart des habitants vers l'extrême sud du territoire.

En 1967, Israël a occupé Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Après 38 ans d'occupation, Israël s'était retiré unilatéralement en 2005 de Gaza et y avait imposé un blocus après la prise du territoire par le Hamas en 2007. Depuis la guerre en octobre 2023, il l'assiège totalement.

Vendredi, M. Trump, un allié d'Israël, a déclaré: "nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés".

"A Gaza, la situation des Palestiniens est plus qu'atroce et plus qu'inhumaine", a fustigé le patron de l'ONU Antonio Guterres, en marge du sommet arabe à Bagdad.

- "Force écrasante" -

Une déclaration finale du sommet arabe a réclamé des pressions internationales accrues pour stopper "l'effusion de sang" à Gaza.

Il faut "arrêter le massacre à Gaza", a déclaré le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez. "Ca suffit", a lancé le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani.

"(...) Tout un peuple est soumis à une force militaire écrasante et disproportionnée", a déclaré le président du Conseil européen Antonio Costa, se disant "choqué".

A Londres et Paris, plusieurs milliers de personnes ont manifesté en solidarité avec Gaza.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

Les représailles israéliennes ont tué au moins 53.272 Gazaouis, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

I.Servais--JdB