Journal De Bruxelles - Bolivie: des centaines de partisans d'Evo Morales manifestent à La Paz

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Bolivie: des centaines de partisans d'Evo Morales manifestent à La Paz
Bolivie: des centaines de partisans d'Evo Morales manifestent à La Paz / Photo: AIZAR RALDES - AFP

Bolivie: des centaines de partisans d'Evo Morales manifestent à La Paz

Des centaines de partisans de l'ancien président Evo Morales manifestent vendredi à La Paz pour soutenir sa candidature à l'élection présidentielle d'août, malgré son inéligibilité et un mandat d'arrêt à son encontre.

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Evo Morales n'était pas visible parmi les manifestants partis en caravane la veille de Parotani, dans le centre du pays, où le leader indigène est réfugié depuis l'émission en octobre d'un mandat d'arrêt à son encontre dans une affaire de traite de mineure.

"Nous sommes ici pour exiger nos droits démocratiques, nos droits politiques", a déclaré le sénateur Leonardo Loza, proche collaborateur de M. Morales, assurant que ce dernier "était à La Paz", sans plus de détails.

Dans un récent entretien à l'AFP, celui qui entend briguer un quatrième mandat après avoir été à la tête du pays entre 2006 et 2019, avait assuré qu'il se rendrait à La Paz en mai pour présenter sa candidature.

Le ministre de l'Intérieur Eduardo del Castillo a assuré dans la matinée que si M. Morales participait à la manifestation, il serait immédiatement interpellé.

"Si nous le trouvons en train de marcher dans les rues, nous exécuterons le mandat d'arrêt", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Selon le parquet, Evo Morales aurait entretenu en 2015, alors qu'il dirigeait le pays, une relation avec une adolescente de 15 ans avec le consentement des parents de cette dernière, en échange d'avantages.

Le leader indigène rejette ces accusations, se disant victime d'une "persécution judiciaire" de la part du gouvernement du président Luis Arce.

Il ne reconnaît pas non plus l'arrêt de Cour constitutionnelle rendu en 2023 et qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.

Le dirigeant indigène n'est actuellement affilié à aucun parti politique, un requis pour pouvoir être candidat. Il a quitté en début d'année le parti au pouvoir qu'il avait fondé, le Mouvement vers le socialisme (MAS), après que la justice en a confié la direction à un groupe proche du président Arce.

La date limite pour l'enregistrement des candidatures à la présidentielle est fixée au 19 mai. Cependant, ce n'est que le 6 juin que l'autorité électorale communiquera la liste définitive des candidats, après avoir vérifié le respect des exigences légales.

I.Servais--JdB