La Bourse de Paris termine en timide baisse, dans un climat d'aversion pour le risque
La Bourse de Paris a terminé en timide baisse lundi, dans un climat de forte aversion pour le risque en attendant des données économiques clés avant la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), et minée par la chute d'Airbus.
Le CAC 40 a terminé lundi en baisse de 0,32% à 8.097,00 points, en recul de 25,71 points. Vendredi, l'indice vedette parisien avait pris 0,29% à 8.122,71 points.
Vincent Juvyns, stratégiste à ING, constate ainsi "un cocktail d'informations moins rassurantes pour les investisseurs", causant "des prises de bénéfices évidentes dans un environnement où l'aversion pour le risque revient".
L'activité manufacturière a ouvert le bal des données économiques américaines attendues dans la semaine. Elle a continué à se contracter le mois dernier aux États-Unis, alors que la revitalisation du secteur figure au sommet des priorités du président Donald Trump, selon l'indice publié par la fédération professionnelle ISM.
Le rapport mensuel sur les créations d'emplois aux États-Unis dans le secteur privé pour le mois de novembre suivra mercredi. Vendredi, les marchés surveilleront l'indice des prix à la consommation PCE pour le mois de septembre, décalé à cause de la paralysie budgétaire ("shutdown") de 43 jours aux États-Unis.
Les investisseurs y seront particulièrement attentifs à l'approche de la réunion de politique monétaire de la Fed, les attentes de baisse de taux ayant particulièrement augmenté.
Le constructeur aéronautique européen Airbus a terminé en baisse de 5,81% à 192,58 euros. Le constructeur aéronautique a annoncé lundi avoir rencontré des "problèmes de qualité" sur des panneaux métalliques produits par un de ses sous-traitants pour son monocouloir à succès A320, affirmant que cet incident avait été "identifié" et "circonscrit".
La révélation de ce dernier incident survient trois jours après que le géant européen de l'aéronautique a lancé un rappel concernant là aussi l'A320 pour remplacer de toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires.
Il s'agit d'un calculateur fabriqué par Thales. Ce fournisseur d'Airbus avait précisé à l'AFP qu'il n'était pas responsable du problème. Thales a néanmoins terminé en baisse de 2,62% à 219,50 euros.
L'ensemble des valeurs (du secteur aéronautique et de la défense français) est pris dans le mouvement de vente", remarque Vincent Juvyns, Safran cédant 1,45% à 286,10 euros et Dassault Aviation reculant de 1,85% à 265,60 euros.
W.Lievens--JdB