Journal De Bruxelles - Wall Street termine en baisse, lestée par la tech et la Fed

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Wall Street termine en baisse, lestée par la tech et la Fed
Wall Street termine en baisse, lestée par la tech et la Fed / Photo: ANGELA WEISS - AFP

Wall Street termine en baisse, lestée par la tech et la Fed

La Bourse de New York a clôturé en baisse mardi, les inquiétudes concernant les valorisations des géants de l'intelligence artificielle (IA) continuant de peser sur le marché, de même que les incertitudes autour des taux de la Fed.

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Le Dow Jones a perdu 1,07%, l'indice Nasdaq s'est replié de 1,21% et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,83%.

"Wall Street adopte une posture prudente face aux inquiétudes liées aux niveaux de valorisation élevés" de certains titres, résume Jose Torres, d'Interactive Brokers.

"Une partie des pertes récentes sur le marché s'explique par les appréhensions concernant (...) le domaine de l'intelligence artificielle", précise auprès de l'AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

Les titres des géants de la tech ont atteint des niveaux stratosphériques en Bourse ces derniers mois, poussés par les espoirs que les investissements massifs dans l'IA ouvrent la voie à un nouveau cycle de croissance.

Mais les analystes craignent de plus en plus que certaines actions soient allées trop haut, trop vite, menant à la création d'une bulle spéculative autour de l'IA.

Dans un entretien à la BBC mardi, Sundar Pichai, le patron d'Alphabet, maison mère de Google, a reconnu que toutes les entreprises seraient lourdement affectées si cette bulle IA venait à éclater, ajoutant que la croissance des investissements y avait été "un moment extraordinaire", avec potentiellement une certaine "irrationalité".

"Un point de bascule (...) pourrait venir des résultats de Nvidia demain après la clôture" de Wall Street, estime Art Hogan.

Le géant des puces a encore perdu mardi 2,62% à 181,71 dollars. Le titre est tombé de plus de 12% depuis son plus haut en clôture enregistré fin octobre.

De "bonnes nouvelles" de la première capitalisation mondiale "devraient susciter un certain enthousiasme pour d'autres acteurs du secteur de l'IA qui ont également connu un recul", note M. Hogan.

En parallèle, "la visibilité sur les prochaines mesures de la Fed (banque centrale américaine, ndlr) est devenue très floue, ce qui n'aide pas", remarque l'analyste.

Plusieurs membres de l'institution ont récemment joué la carte de la prudence sur une nouvelle baisse des taux à l'issue de la réunion de politique monétaire programmée les 9 et 10 décembre prochains.

Des positions qui s'ajoutent à celles du patron de la Fed Jerome Powell, selon qui une détente supplémentaire est "loin" d'être acquise à la prochaine réunion de l'institution.

Pour se faire une meilleure idée du cap privilégié par l'institution, le marché attend cette semaine une série de données dont la publication a été retardée par la récente fermeture des services publics aux Etats-Unis, avec notamment le rapport sur l'emploi pour septembre jeudi.

Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l'Etat américain se détendait à 4,11% vers 21H25 GMT contre 4,14% la veille en clôture.

A la cote, la chaîne américaine de magasins de bricolage Home Depot a franchement reculé (-5,82% à 337,18 dollars) après avoir abaissé ses prévisions pour l'année complète, du fait notamment d'une demande plus faible.

Sont aussi attendues cette semaine les performances financières des géants américains des hypermarchés Walmart (-1,40%) et Target (+0,30%).

Meta, maison mère de Facebook, a terminé dans le rouge (-0,54% à 598,74 dollars) bien qu'un juge fédéral américain ait estimé mardi que le groupe n'était pas en situation d'abus de position dominante sur le marché des réseaux sociaux.

La justice rejette ainsi les arguments avancés par la Commission fédérale du Commerce (FTC) --une agence de protection des consommateurs-- il y a cinq ans, après le rachat d'Instagram et WhatsApp.

E.Goossens--JdB