Journal De Bruxelles - La Bourse de Paris, en léger repli, reprend son souffle à l'instar des autres places financières

Euronext
AEX -1.07% 950.77
BEL20 -0.24% 4914.46
PX1 -0.18% 7950.18
ISEQ -0.94% 12012.45
OSEBX -0.28% 1599.21 kr
PSI20 -2.27% 8186.96
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -0.74% 4069.97
N150 -0.53% 3618.83
La Bourse de Paris, en léger repli, reprend son souffle à l'instar des autres places financières
La Bourse de Paris, en léger repli, reprend son souffle à l'instar des autres places financières / Photo: Ludovic MARIN - AFP/Archives

La Bourse de Paris, en léger repli, reprend son souffle à l'instar des autres places financières

La prudence est restée de mise vendredi à la Bourse de Paris, qui finit sur un repli hebdomadaire, reprenant son souffle pour s'interroger sur les fortes valorisations du secteur de la tech et la santé de l'économie aux Etats-Unis.

Taille du texte:

L'indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, a cédé 0,18% vendredi, soit 14,59 points, revenant à 7.950,18 points.

Il avait déjà abandonné jeudi 1,36% et a perdu 2,10% sur la semaine.

"Le marché est en train de reprendre son souffle car il y a eu beaucoup d'éléments récents à digérer", a indiqué à l'AFP Arnaud Morvillez, gérant chez Uzes Gestion, faisant notamment référence aux résultats d'entreprises et à une déception causée par le discours de la direction de la banque centrale américaine (Fed) concernant sa future politique monétaire: "on s'attendait à une baisse des taux pour décembre qui a priori est loin d'être acquise".

"Des poches de marché ont été très valorisées, notamment autour de l'IA, il faut que ça dégonfle, que les investisseurs prennent un peu de profits pour repartir sur des bases saines", a-t-il ajouté.

Eymane Cherfa, analyste actions de Myria AM, souligne aussi que les investisseurs "se mettent à douter de la rentabilité des milliards de dollars investis dans le secteur de l'IA".

"La frénésie des investisseurs se calme", a-t-il résumé.

Sur le front domestique, l'enlisement des débats sur le budget de la France à l'Assemblée ne pèse guère sur l'humeur du marché parisien, assure Arnaud Morvillez. "On suit les Américains, on ne voit pas forcément de traces d'événements politiques sur le CAC 40", estime le gérant d'Uzes Gestion.

Lionel Melka, associé chez Swan Capital, en est moins persuadé et pense que "le marasme ambiant et les discussions budgétaires pèsent sur les banques". "On n'y comprend plus rien, on est entrés dans une zone inconnue", ajoute l'analyste interrogé par l'AFP.

De l'autre côté de l'Atlantique, la prolongation de la paralysie budgétaire ("shutdown") commence à répandre "un brouillard" sur l'état de l'économie américaine et surtout sur celui du marché du travail. Les statistiques officielles sur l'emploi n'ont pas été publiées pour les mois de septembre et d'octobre.

"Il n'y a pas vraiment de porte de sortie avec les deux parties qui se renvoient la balle" au Congrès américaine, "ça va finir par peser sur l'économie américaine", craint Lionel Melka.

Reste que le marché français, en l'absence de données macro-économiques et de grosses valeurs technologiques sur le CAC 40, se focalise davantage sur des actions individuelles, liées aux publications de résultats, plutôt que sur un mouvement de fond, estime encore Lionel Melka.

Kering en pointe

L'action du groupe Kering a été recherchée (+2,92% à 299,90 euros). L'agence de notation S&P a relevé sa perspective de notation de crédit du groupe de luxe de négative à stable. "Cela a permis de donner de l'oxygène au titre", a signalé Eymane Cherfa de Myria AM.

Voyants au vert pour Euronext

L'opérateur boursier paneuropéen Euronext a publié jeudi un chiffre d'affaires en hausse au 3e trimestre, le sixième d'affilée, notamment grâce aux activités non liées aux volumes échangés sur les marchés.

Les résultats ont été salués en Bourse, le titre Euronext prenant 3,93% à 126,80.

D.Verstraete--JdB