

Les Bourses mondiales dans le vert, profitent d'un engouement pour la tech
Les Bourses mondiales ont progressé mercredi, tirées par un secteur technologique en grande forme après une décision judiciaire américaine permettant au géant Google de conserver son navigateur Chrome.
A Wall Street, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 1,02% et l'indice élargi S&P 500 a pris 0,51%. Seul le Dow Jones est resté proche de l'équilibre (-0,06%).
En Europe, Paris a pris 0,86%, Francfort 0,46% et Londres 0,67%. Milan a gagné 0,14%.
"L'une des principales inquiétudes des investisseurs sur le secteur technologique, à savoir que ces entreprises puissent être démantelées pour abus de position dominante, vient de tomber", a expliqué à l'AFP Vincent Juvyns, stratégiste à ING.
Google a échappé mardi à l'obligation de se séparer de son navigateur web Chrome, pourtant réclamée par le gouvernement américain, selon la décision judicaire d'un tribunal de Washington intervenue.
Cette décision historique fait suite à une précédente, rendue en août 2024, qui avait reconnu Google coupable d'avoir maintenu illégalement son monopole dans la recherche en ligne grâce à des accords de distribution exclusive à plusieurs milliards de dollars par an.
Cette issue est "globalement favorable à Google car le tribunal a rejeté les mesures correctives les plus sévères proposées par le ministère américain de la Justice", à savoir le démantèlement, ont souligné les analystes de Wedbush.
En conséquence, le titre d'Alphabet a bondi de 9,14% à 230,66 dollars.
Apple a aussi profité de cette décision judiciaire (+3,81% à 238,47 dollars), car le tribunal a estimé qu'une interdiction des accords entre Google et les fabricants de téléphones n'était pas souhaitable.
En Europe, les entreprises technologiques ont aussi grimpé, à l'image du spécialiste du logiciel français Capgemini (+3,05%) ou de l'allemand SAP (+1,80%).
En parallèle, les investisseurs ont plutôt bien accueilli la publication aux Etats-Unis du rapport JOLTS du mois de juillet, qui a mis en évidence un nombre d'offres d'emploi au plus bas depuis septembre 2024.
"Les anticipations d'une baisse des taux en septembre se sont confirmées" suite à cette publication, selon Angelo Kourkafas, d'Edward Jones, les responsables de la banque centrale américaine (Fed) s'étant montrés à plusieurs reprises inquiets de l'état de santé du marché du travail aux Etats-Unis.
Afin de prévenir tout ralentissement économique trop important, le président de l'institution Jerome Powell a ouvert la porte mi-août à un assouplissement monétaire.
Retour au calme sur le marché obligataire
Les taux d'intérêt à long terme en Europe et aux Etats-Unis se sont détendues mercredi, après avoir grimpé la veille en raison des inquiétudes des investisseurs sur la trajectoire budgétaire et fiscale de plusieurs pays.
Après avoir atteint des sommets, le taux d'emprunt américain à long terme, à échéance trente ans, évoluait autour de 4,90%, contre 4,97% à la clôture mardi.
Son équivalent allemand, référence en Europe, reculait à 3,37%, contre 3,40% la veille. Le français était à 4,45%, contre 4,50% la veille.
Mais "les investisseurs conservent leurs craintes sur les dépenses publiques des Etats", tempère Vincent Juvyns.
Le dollar recule, l'or à des sommets
Sur le marché des devises, le dollar reculait (-0,18%) face à l'euro, à 1,1661 dollar, après avoir grimpé la veille en jouant son rôle traditionnel de valeur refuge face aux incertitudes, qu'il avait quelque peu perdu ces derniers mois en raison de la politique de Donald Trump.
Autre valeur prisée par les investisseurs en temps incertains, l'or poursuivait sa course aux records, atteignant 3.571 dollars l'once.
Les cours du pétrole ont reculé: le prix du baril de Brent de la mer du Nord a perdu 2,23% à 67,60 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate est tombé de 2,47% à 63,97 dollars.
"Les anticipations d’un excédent" d'offre de pétrole plombent les prix, estime John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.
Macy's s'envole
La chaîne américaine de grands magasins Macy's a été catapultée à Wall Street (+20,68% à 16,28 dollars) après des résultats trimestriels bien meilleurs qu'attendu, notamment un bénéfice net par action, donnée de référence anticipée par les analystes.
Le groupe a également relevé ses prévisions annuelles.
U.Dumont--JdB