Journal De Bruxelles - Le G7 Finances cherche le consensus à l'approche de la fin des négociations

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Le G7 Finances cherche le consensus à l'approche de la fin des négociations
Le G7 Finances cherche le consensus à l'approche de la fin des négociations / Photo: Cole Burston/ - AFP

Le G7 Finances cherche le consensus à l'approche de la fin des négociations

Les argentiers du G7 se lancent dans les derniers pourparlers jeudi au Canada pour trouver un langage commun et présenter un front uni malgré les dissensions fortes au sein du groupe sur des sujets aussi importants que les droits de douane ou l'Ukraine.

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La présidence canadienne, qui avait invité le ministre ukrainien des Finances pour envoyer un "message fort au monde", a fixé comme priorités de ce G7 Finances de "restaurer la stabilité et la croissance" et de renouveler un soutien sans faille à Kiev.

Selon plusieurs sources diplomatiques interrogées par l'AFP, les pays sont en train de travailler sur un communiqué final qui sera publié dans la journée.

La veille, une autre source prenant part aux négociations avait affirmé que des membres étaient prêts à y renoncer si cela générait une nouvelle source de crispation avec les Américains.

"L'ambiance des réunions était positive et constructive", a déclaré à l'AFP le commissaire européen à l'Economie, Valdis Dombrovskis, estimant que les discussions "progressaient bien".

Selon lui, les fonctionnaires ont avancé sur de nombreux sujets, notamment concernant les déséquilibres de l'économie mondiale mais aussi en ce qui concerne la réponse à l'agression russe en Ukraine.

"L'ambiance était chaleureuse. On a parlé entre amis et alliés", a déclaré à l'AFP le ministre des Finances français Eric Lombard. "Nous ne sommes pas d'accord sur tout mais on a parlé de tout".

Il se félicite notamment d'une "avancée nette" sur le soutien à l'Ukraine et la question d'augmenter la pression sur Moscou.

- "Main tendue" -

Pour leur dernier jour de discussions à Banff au coeur des Rocheuses canadiennes, les ministres des Finances des sept économies avancées - Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni - plancheront sur la criminalité financière et l'intelligence artificielle.

Des sujets peu conflictuels au regard des nombreux points d'achoppement apparus entre les différentes nations du G7 depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

En imposant des droits de douane d'au moins 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, le président américain remet en question le multilatéralisme et menace le monde d'un ralentissement économique général.

Même si elle n'était pas directement abordée en session plénière, la question des taxes douanières constitue la toile de fond de toutes les discussions. Et c'est le sujet mis en avant par tous les ministres lors de leur rencontre avec Scott Bessent, le secrétaire américain au Trésor.

"Nous devons résoudre les différends commerciaux actuels le plus rapidement possible, dans l'intérêt de tous", a déclaré jeudi le ministre allemand des Finances, Lars Klingbeil, à la presse.

"Notre main est tendue", a-t-il ajouté, notant que les droits de douane américains menacent l'emploi et la croissance des deux côtés de l'Atlantique. "Nous devons trouver des solutions communes."

- "Sanctions plus fortes" -

Autre priorité de ce G7 pour le Canada et les Européens, et point de tensions avec les Américains ces dernières semaines: l'Ukraine, dont la reconstruction était au programme des sessions communes.

Invité spécial à Banff, le ministre ukrainien des Finances, Sergii Marchenko, a plaidé pour que des "sanctions plus fortes" soient prises à l'encontre de la Russie, afin de pousser Moscou à faire taire les armes.

Il y a un an, une réunion du G7 Finances avait permis d'avancer vers un accord pour utiliser les intérêts générés par les avoirs souverains russes qui ont été gelés en représailles de l'invasion par la Russie de l'Ukraine en février 2022.

La tonalité finale de cette réunion de Banff sera aussi scrutée de près car elle est vue comme une répétition à moins d'un mois du sommet qui réunira les dirigeants des pays, également dans les Rocheuses canadiennes du 15 au 17 juin.

A cette occasion, pour la première fois depuis son retour au pouvoir, le Canada recevra Donald Trump qui ne cesse de répéter qu'il rêve d'annexer son voisin du nord.

D.Verheyen--JdB