

La rémunération des dirigeants d'Euronext rejetée lors de l'Assemblée générale
Les actionnaires de l'opérateur boursier paneuropéen Euronext ont rejeté la rémunération des dirigeants du groupe pour 2024, à l'issue d'une vote consultatif au cours de l'assemblée générale jeudi à Amsterdam.
Un actionnaire néerlandais a notamment critiqué la manière dont Euronext a établi le seuil de déclenchement d'une part variable de la rémunération des dirigeants du groupe.
Parmi les critères de rémunération à long terme des dirigeants, l'un d'eux est adossé à la performance d'un indice "TSR (Total Shareholder Return)" d'Euronext, comparée à celle du Stoxx 600 Financial Services.
Or entre le quatrième trimestre 2021 et le quatrième trimestre 2024, le premier a progressé moins vite que le second ce qui ne permettait pas le déclenchement d'une partie de la rémunération des dirigeants telle que présentée lors de l'assemblée générale.
La rémunération attribuée malgré tout "contredit directement le principe fondamental selon lequel la rémunération doit refléter la performance réalisée. Elle revient à récompenser la direction malgré une sous-performance par rapport à l'indice sectoriel", a abondé un actionnaire face au conseil d'administration.
Ce dernier s'est défendu en expliquant que le cours de l'indice avait été fortement influencée par la performance d'UBS en Bourse, à la suite de sa fusion avec Credit Suisse et que sans cet effet, "la performance du TSR d'Euronext aurait été nettement supérieure à celle de l'indice de référence".
"Le comité de rémunération tente de justifier cette décision en blâmant UBS pour avoir +gâché la fête+", a maintenu l'actionnaire lors de l'assemblée générale.
"Vous avez, vous savez, volé nos portefeuilles et violé les principes de base de la gouvernance, ce qui crée un précédent troublant. Si des critères de performance prédéterminés peuvent être ajustés rétroactivement lorsque les résultats ne sont pas jugés satisfaisants, cela remet en question l'intégrité du cadre de rémunération", a-t-il poursuivi.
L'an dernier un majorité d'actionnaires avaient déjà voté contre la rémunération des dirigeants. "Aucune mesure corrective n'a été prise ou mentionnée dans le rapport 2024. Cela montre une indifférence manifeste du conseil d'administration face à un signal fort de mécontentement", a encore dit l'actionnaire au conseil d'administration.
S.Vandenberghe--JdB