L'Australie poursuit Microsoft pour pratique commerciale "trompeuse"
L'autorité australienne de la concurrence a annoncé lundi des poursuites contre Microsoft pour une offre "trompeuse" incluant son assistant IA Copilot.
Le géant de la tech est accusé d'avoir communiqué des informations "fausses ou trompeuses" à quelque 2,7 millions d'Australiens abonnés, par renouvellement automatique, à Microsoft 365, un service qui propose une suite de programmes, Office.
Selon le régulateur, l'entreprise aurait présenté deux options aux clients: payer plus cher pour une offre incluant Copilot, ou annuler tous leurs abonnements.
Et ce alors qu'une troisième possibilité existait, mais ne s'affichait que lorsque l'abonné entamait la procédure de résiliation. Celle-ci proposait de conserver une offre dite "Classique", sans Copilot et pour le prix d'origine, a détaillé l'autorité de la concurrence dans un communiqué.
Copilot est un assistant fonctionnant avec l'intelligence artificielle, qui aide l'utilisateur pour des recherches ou des tâches textuelles.
La plainte a été déposée à la Cour fédérale contre Microsoft Australia et sa maison-mère Microsoft Corp.
"Nous alléguerons au tribunal que Microsoft a délibérément omis la référence aux plans +Classique+ dans ses communications et dissimulé leur existence jusqu'à ce que les abonnés entament la procédure d'annulation, afin d'augmenter le nombre de consommateurs des plans plus chers intégrant Copilot", a précisé la patronne de l'agence de régulation, Gina Cass-Gottlieb.
"Les applications Microsoft Office inclues dans les abonnements 365 sont essentielles dans la vie de beaucoup de gens, et comme il existe peu d'alternatives à l'offre groupée, annuler l'abonnement est une décision que beaucoup ne prendraient pas à la légère", a-t-elle ajouté.
L'autorité de la concurrence accuse Microsoft d'avoir de telles pratiques depuis le 31 octobre 2024, expliquant que les abonnements avec Copilot sont 29 à 45% plus chers que ceux sans.
Le mastodonte de la tech américain pourrait risquer une amende de 30 millions de dollars (26 millions d'euros) ou plus par infraction.
F.Dubois--JdB