Journal De Bruxelles - Colombie: décision attendue dans le procès en appel de l'ex-président Uribe

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Colombie: décision attendue dans le procès en appel de l'ex-président Uribe
Colombie: décision attendue dans le procès en appel de l'ex-président Uribe / Photo: Raul ARBOLEDA - AFP/Archives

Colombie: décision attendue dans le procès en appel de l'ex-président Uribe

L'ancien président Alvaro Uribe, toujours populaire et influent en Colombie, saura mardi s'il doit purger ou non une peine de 12 ans d'assignation à résidence pour avoir exercé des pressions sur des paramilitaires afin qu'ils nient leurs liens avec lui.

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L'ancien dirigeant de droite (2002-2010) a écopé en août, en première instance, de la peine maximale pour avoir tenté de faire pression sur des témoins afin d'éviter d'être associé aux milices d'extrême droite ayant livré une guerre sanglante aux guérillas.

Il a été condamné pour subornation de témoins et fraude procédurale, dans une affaire qui a fait de lui le premier ex-président de l'histoire du pays à être condamné.

La justice colombienne avait ensuite levé l'assignation à résidence dans l'attente de son procès en appel.

Alvaro Uribe, âgé de 73 ans, demeure une figure clé de la scène politique en Colombie, où il exerce une grande influence sur la droite, dans l'opposition depuis que le premier président de gauche du pays, Gustavo Petro, a pris ses fonctions en 2022.

Sa défense a fait appel de la condamnation. La justice doit décider mardi si elle la confirme, avec ou sans modifications, ou si elle l'annule.

Cette affaire très médiatisée a commencé en 2018, lorsque la Cour suprême a ouvert une enquête sur les liens présumés d'Alvaro Uribe avec les paramilitaires face aux accusations du sénateur de gauche et candidat à la présidence Ivan Cepeda.

L'ancien paramilitaire Juan Guillermo Monsalve est devenu un témoin clé, affirmant que l'avocat de M. Uribe avait tenté de le soudoyer.

L'ex-président a toujours nié tout lien avec les paramilitaires et soutient que l'affaire est une persécution politique de la gauche.

Son nom apparaît également dans au moins trois autres enquêtes, sur la création et le financement d'un groupe paramilitaire, plusieurs tueries, et le meurtre d'un défenseur des droits de l'Homme. Toutes sont entre les mains du parquet colombien.

Si sa condamnation est confirmée, M. Uribe pourra encore déposer un recours auprès de la Cour suprême, un examen qui pourrait durer des mois voire des années.

K.Willems--JdB