

Le Honduras renforce sa sécurité face à une menace de "fusillade de masse"
Le Honduras a renforcé la présence des forces de l'ordre mercredi dans certains secteurs de la capitale, au lendemain de l'alerte donnée par l'ambassade des États-Unis sur une "possible menace de fusillade de masse".
Mardi, l'ambassade américaine a indiqué sur X avoir "reçu des informations concernant une possible menace de fusillade" sur trois sites de Tegucigalpa, dont une école où sont scolarisés ses ressortissants, et a recommandé aux citoyens américains "d'éviter ces zones".
Une vingtaine de militaires armés surveillaient mercredi l'école chrétienne Elliot Dover, dans le sud de Tegucigalpa. "La journée scolaire se déroule normalement", a déclaré à l'AFP la directrice de l'école, Maria de los Angeles Mendez.
"Il n'y a aucune menace directe', a-t-elle affirmé, refusant de donner des détails sur le nombre d'élèves et d'enseignants dans l'établissement pour des raisons de "sécurité".
Dans le Centre civique gouvernemental, zone où se situent la résidence présidentielle et les sièges de plusieurs ministères, "la sécurité a été renforcée" avec des agents en civil, a déclaré à l'AFP un responsable de la sécurité du lieu, également mentionné par l'ambassade américaine.
La représentation diplomatique des Etats-Unis, qui a aussi évoqué un "centre commercial non identifié", alerte régulièrement ses citoyens sur de possibles risques.
La présidente de gauche Xiomara Castro a critiqué mercredi l'alerte de l'ambassade américaine estimant qu'il générait de l'"angoisse". "Il faut être plus concret, au Honduras nous vivons en paix, il n'y a pas de terrorisme ici", a-t-elle souligné.
La police a également assuré dans un communiqué avoit déjà reçu en 2025 "des avertissements concernant un possible attentat" comme "l'installation d'engins explosifs" dans le but de "provoquer le chaos et la déstabilisation" et que "des actions préventives ont été activées".
Le ministre de la Planification, Ricardo Salgado, a estimé sur X la situation "ironique", car les autorités américaines "n'ont pas anticipé de fusillade sur leur territoire", malgré "toute leur technologie et intelligence".
Le porte-parole de l'armée hondurienne, Mario Rivera, a indiqué à l'AFP que "les enquêtes se poursuivent" sur ces menaces potentielles.
Le directeur de la police, Juan Manuel Godoy, avait expliqué mardi qu'"une alerte signifie que quelque chose peut arriver" et que l'ambassade avait reçu l'information du FBI, la police fédérale américaine.
Le ministre des Affaires étrangères du Honduras, Enrique Reina, avait le même jour souligné que l'information avait été traitée "de manière responsable et diligente, indépendamment de sa véracité ou probabilité".
Le Honduras a enregistré un taux d'homicides de 26 pour 100.000 habitants en 2024, le plus bas depuis deux décennies, selon la police.
O.M.Jacobs--JdB